Le rôle que joue l’ozone dans l’atmosphère et son impact sur notre santé et sur le climat
La couche d’ozone se trouve très haut dans l’atmosphère, entre 10 et 40 km au dessus de la surface de la Terre, plus haut que l’altitude à laquelle volent la plupart des avions, dans une couche appelée la stratosphère. Elle contient environ 90 % de tout l'ozone dans l'atmosphère.
Elle agit en tant qu’écran scolaire protecteur naturel, en absorbant les rayons ultraviolets (UV) et protège les gens, les animaux et les plantes contre la plupart des rayons solaires nocifs.
Sans la couche d’ozone, nous serions 70 fois plus exposés aux rayons UV que nous ne le sommes maintenant, et beaucoup plus de personnes souffriraient de coups de soleil, de cancer de la peau et de problèmes oculaires.
Liens utiles:
Journée internationale de la protection de la couche d'ozone
Ozzy Ozone – Programme des Nations Unies pour l'environnement
En 1985, un trou énorme a été découvert dans la couche d’ozone au dessus de l’Antarctique.
Avec ce trou dans la couche d’ozone, la quantité de rayonnement ultraviolet (UV) qui nous atteint a augmenté. Cette augmentation ne veut pas dire que nous ne devons plus profiter du plein air, mais que nous devrions toujours nous protéger contre les UV.
Le trou est un phénomène récurrent qui a lieu chaque année (d’août à octobre). Lorsque la destruction de la couche d’ozone est maximale (fin septembre à début octobre), c’est littéralement tout l’ozone dans la stratosphère entre 12 et 20 km qui a disparu.
La destruction de la couche d’ozone est due à des gaz créés par l'homme qui contiennent des substances appauvrissant la couche d’ozone. Ces substances sont aujourd’hui plus ou moins interdites par la Convention de Vienne pour la protection de la couche l'ozone (1985), et le Protocole de Montréal (1987), pour lesquels l’OMM et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ont joué un rôle de premier plan.
Toutefois, ces gaz nocifs ont une longue durée de vie dans l’atmosphère et leur concentration baisse au rythme annuel de 1 % seulement. Tant que ces gaz demeurent dans l’atmosphère, on peut s’attendre à de gros trous dans la couche d’ozone.
La reconstitution totale de la couche d’ozone au dessus de l’Antarctique est prévue vers l’année 2065.
Téléchargements:
La Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone (1985) [PDF]
Liens utiles:
Le Protocole de Montréal (1987)
Journée internationale de la protection de la couche d’ozone
Les substances qui détruisent la couche d'ozone
Pourquoi le trou dans la couche d’ozone ne se trouve qu’au dessus de l’Antarctique et pas ailleurs?
La réponse à cette question se trouve dans les conditions météorologiques particulières de la stratosphère antarctique, entre 15 et 25 km au dessus de la surface de la Terre, où les températures en hiver peuvent descendre au dessous de -80 °C et même en dessous de -90 °C.
À des températures aussi basses, des nuages peuvent se former dans la stratosphère, même si l’on ne trouve habituellement jamais de nuage à cette altitude, car la quantité de vapeur d’eau est très faible. Ces nuages stratosphériques polaires peuvent se former dans l’Arctique, mais sont plus courants en Antarctique parce que les températures y sont plus froides.
Une réaction chimique, unique à ces nuages, se produit parmi les particules des substances appauvrissant la couche d’ozone, collées à leur surface. Ces composés chimiques augmentent pendant la nuit polaire (de mai à août sur une grande partie de l’Antarctique).
Lorsque chaque année à la fin du mois d’août le soleil revient en Antarctique, les produits chimiques réagissent avec la lumière, et détruisent radicalement l’ozone en laissant tous les ans, entre septembre et novembre, un trou dans la couche d’ozone sur l’Antarctique.
Les gaz artificiels qui détruisent l’ozone sont aussi de puissants gaz à effet de serre. L’élimination de ces gaz dans l’atmosphère est donc une mesure permettant à la fois de reconstituer la couche d’ozone et de lutter contre le changement climatique.
En fait, l’interdiction des substances appauvrissant la couche d’ozone a été l’une des mesures les plus importantes prises jusqu’à aujourd’hui contre le changement climatique.