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Que sont les gaz à effet de serre?

Il existe sur Terre un effet de serre naturel, qui est essentiel à la vie. Sans lui, il ferait froid, puisque la température moyenne de la planète serait de -18 °Celsius. Cet effet de serre naturel est dû à la vapeur d’eau (H2O), au dioxyde de carbone (CO2), au méthane (CH4) et au protoxyde d’azote (N2O) présents à l’état de traces dans l’atmosphère. En laissant pénétrer le rayonnement solaire jusqu’à la surface terrestre, tout en absorbant le rayonnement infrarouge émis par cette surface, ces gaz contribuent à y maintenir une température moyenne supérieure de 33 °Celsius à ce qu’elle serait sans effet de serre naturel.

Il est important d’établir une distinction entre l’effet de serre naturel et l’effet de serre additionnel. Ce dernier est le résultat du réchauffement de la planète causé par la hausse de la concentration des gaz à effet de serre découlant des activités humaines. Le plus souvent, les expressions «changements climatiques» ou «réchauffement de la planète» sont utilisées pour décrire cet effet additionnel.

Les principaux gaz à effet de serre dont la concentration augmente sont les suivants: dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d’azote, hydrochlorofluorocarbures (HCFC), hydrofluorocarbures (HFC) et ozone troposphérique. Le Programme de la Veille de l'atmosphère globale (VAG), établi par l’OMM, suit, analyse et publie les données sur les gaz à effet de serre recueillies par cinquante pays dans le monde entier, des hautes latitudes de l’Arctique au pôle Sud. 

Les fortes concentrations de gaz à effet de serre marquent l'avènement d'une nouvelle réalité climatique

La teneur de l'atmosphère en dioxyde de carbone (CO2), moyennée à l'échelle du globe, a atteint le seuil, aussi symbolique que significatif, de 400 parties par million (ppm) pour la première fois en 2015 et a affiché de nouveaux records en 2016 dans le sillage d'un très puissant Niño, d'après le bulletin annuel de l’OMM sur les gaz à effet de serre.

La barre des 400 ppm avait déjà été atteinte auparavant par le CO2 à certains endroits et durant certains mois de l'année, mais jamais encore à l'échelle du globe et pour une année entière. La plus ancienne station de surveillance des gaz à effet de serre, sise à Mauna Loa (Hawaii), a annoncé que les concentrations de CO2 demeureraient supérieures à 400 ppm pour toute l'année 2016 et qu'elles ne redescendraient pas en-dessous de ce seuil pour les nombreuses générations à venir.

Le coup d'accélérateur dans la croissance du CO2 a été favorisé par l'épisode El Niño, qui a démarré en 2015 et dont les conséquences ont persisté une bonne partie de l'année 2016. Le phénomène a déclenché des sécheresses dans les régions tropicales et a réduit la capacité d'absorption du CO2 par les puits de gaz à effet de serre que sont notamment les forêts et autres formes de végétation ainsi que les océans. Ces «puits» absorbent actuellement environ la moitié des émissions de ce gaz, mais il se pourrait qu'ils deviennent un jour saturés, ce qui pousserait à la hausse la part du CO2 émis demeurant dans l'atmosphère, d'après le bulletin sur les gaz à effet de serre.

Le forçage radiatif, qui a pour effet de réchauffer le climat, s'est accru de 37 % entre 1990 et 2015 à cause des gaz à effet de serre persistants, notamment le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote, d'origine industrielle, agricole et domestique.

Suivre à la trace les émissions de gaz à effet de serre

L’OMM et ses partenaires de la Veille de l'atmosphère globale (VAG) travaillent à la mise en place d’un nouvel outil de suivi des émissions de gaz à effet de serre: le Système mondial intégré d'information sur les gaz à effet de serre (IG3IS). L’objectif de ce nouveau système est de fournir des informations susceptibles d’aider les pays à mesurer les progrès accomplis dans le cadre des accords nationaux de réduction des émissions, à améliorer leurs comptes rendus sur les émissions nationales et à adopter des mesures d'atténuation supplémentaires. En tant qu’outil additionnel permettant de déterminer et d’évaluer les émissions à l’échelle urbaine et nationale, ce système non seulement contribue à la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de l’Accord de Paris, mais vise à donner aux décideurs les moyens de prendre des mesures d’atténuation plus efficaces.

Ressources supplémentaires:

The carbon cycle (le cycle du carbone) – Film d’animation sur la hausse des niveaux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Measuring national emissions (Mesurer les émissions nationales) et Monitoring the atmosphere to reduce urban greenhouse gas emissions (Surveiller l’atmosphère pour réduire les émissions urbaines de gaz à effet de serre) – Vidéos sur la façon dont la surveillance haute résolution de l’atmosphère associée à la modélisation peuvent aujourd’hui être utilisées pour évaluer avec plus de précision les émissions de gaz à effet de serre et faciliter ainsi la prise de décisions.

Bulletin de l'OMM sur les gaz à effet de serre - N° 12: Bilan des gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère, d'après les observations effectuées à l'échelle du globe en 2015 – Dernier rapport sur les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre.

NASA Climate Kids: Meet the Greenhouse Gases (NASA: Le climat pour les jeunes – Les gaz à effet de serre) – Informations sur les gaz à effet de serre sous forme de cartes interactives téléchargeables (en anglais).